

LA PHOTO EN HÉRITAGE
On me demande assez souvent comment je suis arrivée à la photo, pourquoi avoir choisi cette discipline plutôt qu’une autre. Pourquoi cette passion ? Les choses arrivent, c’est vrai, rarement par hasard...
En réalité, il n’y a pas à proprement parler de véritable point de départ, de moment de rencontre avec la photo, pas de révélation. La photo coule dans mes veines depuis toujours. C’est génétique, une histoire de transmission qui s’est jouée avant - bien avant - ma naissance. C’était au XIXème siècle ! En 1898 plus précisément lorsque mon grand-père, Maurice Lemesle est né. Ce fut un photographe professionnel, un merveilleux portraitiste, à la vie passionnante (il a par exemple déposé un brevet dans le domaine de la photo), qui s’est interessé à d’autres moyens d’expression comme la peinture. Il m’a sans conteste transmis son amour pour l’art de manière générale et la photo en particulier.
C’est en déménageant très récemment, lorsque j’ai ressorti des cartons des objets qui lui avaient appartenu que j’ai eu comme un «flash» (c’est un comble pour une photographe !) ; j’ai réalisé à quel point il avait été important dans ma vie, combien il était encore présent, alors même que je l’ai finalement assez peu connu.
La poupée qui trônait dans la vitrine de son magasin à Paris (dans lequel j’ai ensuite travaillé de longues années) a élu domicile dans mon bureau, dans ma chambre et ses doux yeux de biche veillent sur mes journées en post-production, mes nuits. Les grilles en fer forgé qui lui servaient de décor pour réaliser les portraits des jeunes communiants en studio me servent désormais de tête de lit. Quant à ses toiles pleines de couleurs, elles ont tout naturellement pris place sur les murs du salon. Un héritage concret qui complète celui qu’il m’a fait en me révélant mon métier.
Je vous raconterai sans doute plus d’anecdotes sur lui dans un prochain article...
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